Voilà bientôt une semaine. Ecoulée, envolée, elle s'en est fuie, comme le fait si bien le temps. Ce laps qui s'allonge m'éloigne tant de toi, de mes espoirs qu'un jour je puisse te revoir, t'étreindre tout contre moi. Noyée dans mon chagrin, je peine à reprendre la plume, t'écrire, t'assurer de mon bien être. Petite autoritaire, on penserait les rôles inversés, et nous autres, ceux t'aiment, serions les hospitalisés.
Là le temps te paraît bien plus long qu'à nous ici.
Voilà pour toi, je t'écris.
Là le temps te paraît bien plus long qu'à nous ici.
Voilà pour toi, je t'écris.
"Il y a peu, en classe, on a pratiqué une dissection. Si tu avais été à la maison, tu m'en aurais posées, de ces questions ! ... Tu me manques tellement, la maison est vide sans toi, sans âme. Tu hantes mes matins, où je te cherche, en vain, dans ta chambre : tu n'es plus là... Tu me manques, j'espère que tu vas bien. Reviens-moi vite, je t'en prie..."
J'essuie une larme qui ne vient pas, une larme qui blesse à ne pas vouloir strier mes joues. J'ai corrigé ton message blanc ; il a souillé mes meubles, maculé mon écran. Il s'accroche à mon bureau, mes vêtements. Il ne veut pas partir... Un sanglot s'est coincé dans ma gorge.
... Tu me manques.
... Tu me manques.