jeudi 9 juillet 2009

J'écrivasse

Sizin acrostiche : Soleil d'Été

Sous cette fraîche brise

On souhaite son retour
Le sentir alentour
Et que dure son emprise
Il nous couvre de ses bises
L'été qui chante, toujours
*

lundi 6 juillet 2009

Menteuse !

Je ne mens pas.
Toujours l'on m'a reproché ma trop grande honnêteté.
Il est vrai que je n'ai jamais menti pour les autres, ou du moins, sans être forcée par les événements qui auront tous un facteur déterminant : l'affection que j'ai pour les personnes impliquées. Auparavant, je ne savais que me taire, sachant que mes tentatives de comédie étaient aussitôt démenties, mises à nue, si cruellement découvertes que mon goût du mensonge n'est pas pénétré jusque dans mes veines.
Même mon séduisant «voisin de classe» n'avait le charme suffisant pour me pousser à le protéger de ce petit jeu de théâtre au-devant des professeurs. Tu le leur dira, lui répétais-je.
Je ne mens pas.
Jamais. Je ne fais qu'arranger la vérité.
J'ai acquis une confiance en ce milieu d'une incongrue complexité qu'est celui de faire croire. Mais pour faire croire, il faut de l'entraînement : que nos yeux ne nous dénoncent plus, et, surtout, que nous nous croyons nous-même. Tout le temps, toujours, c'est cette simili-vérité, en toc peut-être, mais qui peux nous sauver la mise : par la suite, il nous suffit de nous laisser emporter loin par le mensonge, le vrai... sans perdre notre porte de secours de vue, ce pan dont la véracité sera à jamais présente.
Je ne mens pas.
C'est trop dangereux : l'on pourrait être notre propre cafard.

dimanche 5 juillet 2009

Matin d'été

«Hé, moi, là ! Réveille-moi !»
Le réveil n'a pas sonné, l'aube ne semble pas vouloir poindre. Néanmoins, je sais que je dois me lever ; ainsi sont faits mes matins. Ma scoliose n'est douloureuse qu'à l'éveil : elle agit sur moi avec une douce violence, à l'instar de n'importe quel bip bip strident rejeté par un réveil.
Et chaque matin débute de cette même manière. La suite va au gré de mes discussions entre moi et moi : oui, j'avoue être la seule debout à cette heure matinale.
«J'aimerai bien cette fois, pour le petit déjeuner, que je ne choisisse pas les céréales...
- Dommage pour moi, je pense que ce sera le seul paquet à porté de bras.
- Pour ma gouverne, les fruits sont dans la coupe, là, sur le buffet, je vois ?
- Bof, ils me donne envie, à moi ? Je vois bien que les bananes ne sont pas mûres.
- Oui, oui, je me le suis déjà dit hier, je me souvient ?
- Prépare mon matériel à dessin, au cas où.
- Compterais-je passer mon temps avec ma sœur et moi, à dessiner ?
- Je connais la réponse. Je n'en ai jamais assez de m'interroger sur des faits si certains.
- À moins de me faire enlever par je ne sais quel fou, ma vie sera aussi morose à ces instants qu'elle l'est d'habitude.
- Je le crains.»
Puis je clos la discussion en sortant une compote de pommes du réfrigérateur, à mon grand dam. Mais qu'importe.
Il m'arrive parfois, malencontreusement, d'oublier que je suis moi et moi, moi. Alors, je ne suis que ce que je suis, sans vraiment l'être ou le suivre. Mon ego devient alter, je le refais, le ressent et le personnifie en dehors de mon moi «non-altéré».
Je fini par être autrui.

Moi en un mot : «moi»

Bonjour à tous et à toutes !
Ceci-dit, je pense que vous me comprendrez plus vite que moi-même. Je peux déjà lancer une courte description : introvertie, malhonnête, jalouse, égocentrique et sauvage. L'on pourra aussi m'accuser de schizophrénie légère. Vous m'envoyez donc enchantée de me connaître. J'ai du talent, dans tout ce qui est propice à l'expression. La plupart d'entre-vous trouveront la racine de mes passions dans l'un des faits sus-cités : je me clos comme une huître quand vient le moment de m'expliquer. N'oubliez jamais : je suis mon principal sujet de plaintes.

Maintenant, ce blog appelé Le Petit Éphémère ne vous paraîtra pas éphémère, bien qu'il ne s'agisse pas non plus d'un éphéméride de ma vie. Je pense aussi pouvoir vous assurer être humaine, et non pas ce charmant insecte que l'on a surnommé éphémère. J'apprécie la plupart des insectes, mais rien ne justifie finalement mon choix pour ce titre-ci.